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LA MEDECINE PROPHETIQUE

 

Par IBN QAYYIM AL JAWZIYYA

 

 

 

Chapitre VII


Le temps propice à l’appliccation des ventouses


Al-Tirmizi a cité dans son «Al-Jamé» un hadith rapporté par Ibn Anass que le Prophète a dit: «Le meilleur moment pour l'appli­cation des ventouses est le dix-sept, le dix-neuf et le vingt et un du mois». Suivant un autre hadith rapporté également par Anass: «Le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, s'appliquait les ventouses sur les deux veines occipitales et sur le haut du dos. Il s'appliquait les ventouses le dix-sept, le dix-neuf et le vingt et un du mois».
Dans les «Sounans» de Ibn Majah, sont citées ces paroles de Anass: «Celui qui désire recourir aux ventouses qu'il le fasse le dix-sept, le dix-neuf et le vingt et un du mois afin que le sang n'entre en effervescence et ne cause la mort».

Dans les «Sounans» de Abi Daoud sont rapportées ces paroles de Abi Houraira que le Prophète a dit: «Celui qui recourt aux ventouses le dix-sept, le dix-neuf ou le vingt et un du mois jouira de la guérison de tout mal». Ceci signifie que tout mal est dû à l'effervescence du sang.
Ces paroles sont compatibles avec l'accord unanime des médecins: que l'application de la ventouse dans la deuxième moitié du mois et le quatrième tiers de ses quarts est plus bénéfique que son application au début du mois ou à sa fin. Si la ventouse est utilisée en temps propice, elle apporte un grand profit.


El Khallal a dit: Oussma Ben Issam m'a dit: Hanbal nous a entretenus en disant: Abou Abdallah Ahmad Ben Hanbal recourait aux ventouses à chaque fois que son sang entrait en effervescence.
L'auteur de «La Loi» a dit: «Les temps de la journée propices à l'application des ventouses sont: à deux heures et à trois heures. Elle devra avoir lieu après le bain sauf pour les personnes dont le sang est épais qui devront alors prendre le bain, se réchauffer une heure avant de s'appliquer des ventouses».
Nous rejetons l'application des ventouses lors de la réplétion car elle pourra engendrer des obstructions et des maladies pernicieuses surtout si l'aliment est mauvais et lourd.
Il a été dit: l'application des ventouses à jeun est une cure; lors de la réplétion: une maladie, et le dix-sept du mois une guérison.
Le choix de ce temps pour l'application des ventouses a été décidé en vue de se prévenir et de se méfier du danger et de préserver la santé. La ventouse devra être appliquée pour la guérison des maladies en cas de besoin.
Ces paroles de Anass: «.... pour que le sang d'un d'entre vous n'entre en effervescence et ne cause la mort» corroborent ce fait.
Il  a été affirmé que l'imam Ahmed s'appliquait des ventouses à chaque fois qu'il en ressentait le besoin durant le mois.
(Chapitre): Quant au choix des jours de la semaine favorables à l'application des ventouses, El Khallal a mentionné dans son «Al-Jamé»: «Harb Ibn Ismaïl nous a raconté: J'ai dit à Ahmed: Quand est-ce que l'application des ventouses n'est-elle pas recommandée? Il a répliqué: Le mercredi et le samedi.
Dans son «Al-Jamé», El-Khallal a rapporté d'après El-Hous-sain Ben Hassan: «Qu'il a questionné Abou Abdallah sur le temps favorable à l'application des ventouses. Il lui répondit: le samedi, le mercredi et on dit: le vendredi».
El-Khallal a cité d'après AbiSalmaetAbiSaïdAl-Makbouriqui a lui même rapporté d'après Abi Houraira que le Prophète a dit:
«Celui qui s'applique des ventouses le mercredi ou le samedi et se trouve atteint de la lèpre, qu'il ne blâme que soi-même». •


El-Khallal a dit: Mohammed Ben AU Ben Ja'far nous a raconté que Ya'koub Ben Bakhtan leur a relaté ceci: «On questionna Ahmed à propos de la chaux et de la Ventouse appliquées le samedi et le mercredi. Il abhorra ce fait et dit: On m'a relaté qu'un homme s'est appliqué des ventouses et s'est enduit de chaux un mercredi et fut atteint de lèpre. Je lui ai dit: C'est comme s'il a négligé le Hadith. Et il approuva».
Dans le livre «Al-Ifrad» de Darakoutni, sont citées ces paroles de Nafe': «Abdallah Ben Omar m'a dit: mon sang est entré en effervescence, cherchez-moi une personne qui m'appliquerait des ventouses et qu'elle ne soit point un garçon ni un vieil homme car j'ai entendu le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, dire: «La ventouse accroît les facultés de la mémoire et fortifie la raison du raisonnable. Ayez recours aux ventouses au nom d'Allah qu'il soit exalté et abstenez-vous en, le jeudi, le vendredi, le samedi et le dimanche mais appliquez-vous les ventouses le lundi. La lèpre et l'éléphantiasis ne surviennent que le mercredi».
El-Darakoutni a dit: Ziad Ibn Yahya eut l'exclusivité de rappor­ter ces paroles de Nafe'. Ayoub les a mentionnées d'après Nafe' en y affirmant: «Appliquez-vous les ventouses le lundi et le mardi mais non le mercredi».
Abou Daoud a mentionné dans ses «Sounans» les paroles de Abi Bakra stipulant «qu'il détestait la ventouse appliquée le mardi. Il a dit: le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, a dit: le mardi est le jour du sang au cours duquel le sang ne se retient guère».
(Chapitre): Dans le cadre de ces paroles précitées, il est recommandé d'apprécier la cure et la ventouse. Il est cité de même que la ventouse est appliquée dans l'endroit adéquat et que celui qui se trouve en état de sacralisation pourra s'appliquer des ventouses même si ceci aboutit à couper une part des cheveux. L'obligation de se racheter est discutable.
Quant au recours aux ventouses pour "a jeûneur, il est toléré car il a été mentionné dans le «Sahih» de El-Boukhari: «Que le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, s'est appliqué des ventouses alors qu'il était en jeûne, mais est-ce qu'il serait en train d'interrompre son jeûne en faisant ceci ou bien non? Ceci est une nouvelle question soulevée. Ce qui est vrai, c'est la rupture du jeûne par la ventouse affirmée par le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, sans contestataire. Ce qui est digne d'être évoqué dans la contestation est le Hadith concernant l'application par le Prophète des ventouses alors qu'il était en jeûne. Cependant, les preuves qui certifient que le jeûne n'est pas rompu se ramènent à quatre:
D'abord, le jeûne était d'obligation (au mois de Ramadan), ensuite, le Prophète était sédentaire (ne voyageait pas), puis, il ne souffrait d'aucune maladie qui nécessiterait les ventouses, enfin, ce Hadith succède aux paroles déjà prononcées par le Prophète: «Celui qui applique les ventouses ainsi que le malade auquel on pose les ventouses ont interrompu le jeûne». (C.à.d ce hadith a été abrogé).
Si ces quatre hypothèses s'affirment, il serait dès lors possible de déduire des actes du Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, que le jeûne n'est pas interrompu par l'application des ventouses, sinon, qu'est-ce qui empêcherait le jeûne de constituer un acte surérogatoire qu'on pourrait rompre en posant des ventouses ou autre, ou bien qu'on pourrait rompre à Ramadan si l'on voyage ou si on y éprouve un besoin urgent tout en étant sédentaire tel le malade qui éprouve le besoin d'interrompre son jeûne ou bien encore le jeûne pourrait être une obligation au mois de Ramadan étant résident sans qu'elle ne soit nécessaire pour autant. Telle est la règle originale.
Ces paroles: «celui qui applique les ventouses et celui qui subit cette opération interrompent le jeûne» sont abrogeantes, succèdent au premier Hadith et devront constituer une référence. S'il n'y a aucun moyen capable de prouver l'une de ces quatre hypothèses comment prouver les quatre ensemble? Ces hypothèses renferment la possibilité de prendre un médecin à gages sans que le contrat soit nécessaire. Le médecin sera payé une somme convenable ou une rémunération qui le satisfera. Cette hypothèse prouve aussi la probabilité de considérer l'application des ventouses comme un métier rémunérateur bien que l'homme libre ne s'abstient pas de payer à celui qui applique les ventouses bien que ceci ne lui soit pas défendu car le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, lui a payé sans défendre à l'homme libre de s'abstenir de lui payer. Il a qualifié de mauvais le salaire de celui qui pose les ventouses comme il a qualifié l'ail et l'oignon sans les prohiber pour autant.
Cette hypothèse prouve également la possibilité que l'esclave paie quotidiennement à son maître un impôt selon ses capacités, L'esclave disposera à sa guise de la somme qui lui reste. S'il est défendu de disposer de cet argent, tout son revenu sera payé en tant que tribut. Sa rémunération sera alors vaine. L'argent qui lui reste après avoir payé l'impôt est une somme que son maître lui accorde et dont il disposera à sa guise. Et Allah est omniscient.
 

Chapitre VIII
La coupure des veines et la cautérisation
II a été confirmé dans «Al-Sahih» d'après les paroles de Jaber Ben Abdallah «que le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, a envoyé à Abi Ka'b un médecin qui lui a coupé une veine puis l'a cautérisée».
Lorsque Sa'd Ben Mou'az souffrit de la veine médiane, le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, la lui cautérisa. Et lorsqu'elle s'enfla, le Prophète la lui cautérisa de nouveau. Une autre source informe «que le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, a cautérisé la veine médiane de Sa'd Beri Mou'az moyennant la pointe large d'une flèche. Saad Ben Mou'az s'est cautérisé lui-même de nouveau, ou - suivant une variante - l'un de ses compagnons l'a cautérisé.
D'après une autre source, «un homme des Ansars fut atteint par la pointe d'une flèche dans sa veine médiane. Le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, intima l'ordre de cautériser sa veine».
Abou Oubaid a dit: «Un homme auquel on a prescrit la cautérisation vint au Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, qui dit alors: «Cautérisez-le avec une pierre chauffée».
Abou Oubaid a dit: la cautérisation avec une pierre chauffée s'effectue en chauffant la pierre et en l'appliquant sur l'endroit adéquat. Al-Fadel Ben Doukain a dit: Soufyan nous a raconté d'après Abi El Zoubayr qui a lui-même rapporté d'après Jaber:
«que le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, lui a cautérisé la veine médiane«.
Dans «Al-Sahih» de Al-Boukhari, sont citées ces paroles de Anas : «qu'il s'était cautérisé en vue de combattre la pleurésie alors que le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, était en vie».
Al-Tirmizi rapporta d'après Anas: «que le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, a cautérisé Assaad Ben Zourara pour pallier le panaris».
Le Hadith cité auparavant dans les deux «Sahihs» comprenait ces paroles: «Je n'aime guère me cautériser» et suivant une autre version, on trouve cet ajout: «j'interdis à ma nation la cautérisation».
Dans le «Al-Jamé» de Al-Tirmizi et bien d'autres, est cité d'après Imran Ben Houssain: «Le Prophète, que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur lui, a prohibé la cautérisation. Il a dit: nous étions infligés d'une maladie, nous nous sommes cautérisés, nous n'y avons ressenti aucun intérêt». Suivant une variante:
«II nous a été interdit de nous cautériser. Il a dit: nous n'y avons décelé aucun intérêt bénéfique».
El Khatabi a dit: Sa'd s'est cautérisé pour que son sang cesse de couler de sa plaie afin d'éviter une hémorragie meurtrière. La cautérisation est utilisée dans ce cadre comme est cautérisé celui à qui on a amputé un bras ou un pied. L'interdiction de se cautériser concerne la cautérisation effectuée en quête de la guérison. Ils croyaient que celui qui ne s'applique pas la cautérisation périra. Mohammed la leur interdit pour dissiper cette conviction.
On a dit: le Prophète en a interdit Imran Ben Houssain particulièrement parce qu'il était frappé par la fistule en un endroit délicat du corps. C'est pour cela, que le Prophète lui a interdit la cautérisation. L'interdiction aurait donc était établie en raison de la localisation du mal. Et Allah qu'il soit exalté est omniscient.
Ibn Qoutaiba a dit: la cautérisation se présente sous deux formes: la cautérisation de l'organe sain pour lui éviter l'avarie: c'est pour cela qu'il a été dit: «Celui qui se cautérise ne s'en remet pas à Allah» car il souhaite repousser le sort qui lui est prédestiné.
La deuxième forme est celle de la cautérisation de la plaie suppurée et de l'organe amputé. Cette cautérisation est bénéfique et curative.
 

La cautérisation effectuée dans la perspective de se curer est d'une efficacité douteuse et fait l'objet de répulsion.
Il est confirmé dans «Al-Sahih» que les soixante dix mille personnes qui entreront au Paradis sans subir une évaluation de leurs actes sont: «Ceux qui n'appliquent pas la magie, ceux qui ne se cautérisent point, ceux qui ne sont guère pessimistes et ceux qui ont pleins confiance en Allah».
Les Hadiths relatifs à la cautérisation ont abordé ce sujet sous quatre angles: son effectuation, son rejet par le Prophète, l'éloge de celui qui n'y a pas eu recours et l'interdiction de la pratiquer.
Ces quatre aspects ne recèlent aucune contradiction, par la grâce d'Allah qu'il soit exalté: son effectuation signifie sa probabilité, son abhorrassion par le Prophète n'implique pas son interdiction catégorique, l'éloge de celui qui n'y a point recours, dénote que ceci est préférable et l'interdiction de la pratiquer est établie en raison du choix et du rejet ou en raison du genre de maladie qui ne nécessite pas la cautérisation, qui sera dans ce cas appliquée par crainte de la maladie.
Et Allah est omniscient.
 

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