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Les cinq animaux nuisibles.

Q : J’ai entendu parler des « cinq nuisibles » : qu’est-ce que cela signifie, et devons-nous les tuer, même dans le périmètre sacré autour de La Mecque (al-Haram) ?

R : Les cinq nuisibles sont : le rat, le scorpion, le chien enragé, le corbeau et le milan.[1]

Le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, dit à leur sujet :

« Il y a cinq animaux qui sont tous nuisibles et qui doivent être tués en tous lieux, profanes et sacrés. »[2]

Il est donc recommandé de les tuer en état de sacralisation ou non, à l’intérieur du périmètre sacré (al-Haram) ou en dehors, à cause de leur nuisance et du mal qu’ils causent parfois. Il en est de même pour tout animal qui, par analogie (Qiyâs), serait comparable ou pire.

Néanmoins, les serpents trouvés dans les maisons ne sont tués qu’après les avoir sommés trois fois de sortir, de peur qu’ils ne fassent partie des Jinns, sauf pour [deux sortes]: Al-Abtar et Dhut-Tafifatayn qui sont tués même dans les maisons car le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, ne l’a interdit que pour les autres serpents.[3]

Al-Abtar est celui dont la queue est courte, et Dhut-Tafifatayn est celui qui a deux traits sur le dos. Ces deux sortes de serpents doivent  être tués dans tous les cas, contrairement aux autres qui ne sont tués qu’après les avoir sommés trois fois de quitter les lieux, en disant par exemple : « Je te somme de quitter ma maison » ou toute autre phrase qui est une mise en garde et qui lui indique l’interdiction de rester dans la maison.

Après cela, si le serpent n’est toujours pas sorti, c’est qu’il n’est pas un Jinn ou, si c’en était un, qu’il ne mérite plus d’être respecté, il est donc tué. Si toutefois le serpent venait à l’agresser, il lui est permis de le repousser, même dès la première fois. Si cela a pour conséquence de tuer le serpent ou qu’on ne puisse repousser l’agression qu’en le tuant, dans ce cas, on a le droit de le faire, c’est une légitime défense.

  • Fatwa du cheikh Otheimine
  • Fatâwâ Islâmiyya, le Comité Permanent de l’Iftâ, tome 4, pages 450 et 451. 

[1] Il s’agit de deux oiseaux : Ghurab ne désigne pas, ici, le corbeau commun, mais un oiseau charognard, peut-être le vautour ? Quant à la Hidâ’a, c’est un rapace chassant des rats. Voir respectivement Fath ul-Bâri, hadith n°1829 et Lisânul-‘Arab, article h-d-’. [N. du T.].

[2] Al-Bukhârî, chapitre du pèlerinage, n°1829 et Muslim, chapitre du pèlerinage, n°1198.

[3] Al-Bukhârî, chapitre du début de la création, n°3297 et n°3298 et Muslim, chapitre de la paix, n°2233.

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