Fatawas Sheihk Bin Baz
Faire du rappel à voix forte après le Adhan
Question: Certains Mu'adhdhins dans certains pays musulmans disent après le Adhan: "O Allah! Envoie tes prières sur notre maître Muhammad et sur sa famille et ses compagnons." Y a-t-il une objection à cela? S’il vous plaît conseillez moi.
Réponse: Cette position requiert une clarification: Si le Mu'adhdhin dit cela à voix basse, alors c’est licite pour le Mu'adhdhin et pour les autres qui répondent au Adhan parce que le Prophète (Salallahou ‘aleyhi wa salam) a dit: “Si vous entendez le Adhan, dites ce que dit le Mu'adhdhin, puis invoquez les prières sur moi, car quiconque invoque des prières sur moi, Allah envoie dix prières sur lui pour cela. Puis demandez à Allah de faire de moi un intercesseur, parce que c’est une station au Paradis qui ne convient qu’à un serviteur d’Allah, et j’espère que je serai celui-là; donc quiconque l’intercession pour moi, mon intercession lui sera permise” (Muslim no. 384).
Al-Boukhari a rapporté dans son Sahih, sous l’autorité de Jabir bin 'Abdullah, qu’Allah soit satisfait de lui, qu’il a dit: Le Messager d’Allah (Salallahou ‘aleyhi wa salam) a dit: “Quiconque a dit, quand il a entendu l’appel à la prière: "O Allah! Seigneur de cette invocation parfaite et de la prière établie, accorde l’intercession à Muhammad ainsi qu’une place vertueuse et élève-le à une position louable comme Tu le lui a promis." aura mon intercession permise au Jour de la 'Résurrection” (Al-Boukhari no. 614 et 4719).
Mais si le Mu'adhdhin dit cela à voix haute comme le Adhan, alors c’est une innovation. Faire ainsi c’est considéré que cela fait partie de l’Adhan, et il n’est pas autorisé de lui ajouter quoi que ce soit, parce que le Adhan se termine quand on dit: La ilaha illallah (Nul n’a le droit d’être adoré sauf Allah) et il n’est pas permis d’ajouter quoi que ce soit à cela. Si cela avait été un bien les salafs bien guidés l’auraient fait auparavant; En vérité, le Prophète (Salallahou ‘aleyhi wa salam) aurait ordonné à son peuple de le faire et l’aurait légiféré pour eux. Et il (Salallahou ‘aleyhi wa salam) a dit: “quiconque accomplit une action qui n’est pas de nos affaires, il se la verra rejetée ” (Al-Boukhari no. 20 et Muslim no. 17-18).
Je demande à Allah, le Très Glorifié d’augmenter, à nous ainsi qu’à nos frères, nos connaissances du Deen (religion), et de nous bénir de la fermeté en cela. En Vérité, Il entend Tout et est Proche de toute chose.
