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Fatawa de cheikh Otheimine

Les ventes à crédit par paiements échelonnés (Taqsît)


Question: Tout le monde parle de la vente à crédit (Taqsît). Nous souhaitons de votre éminence des éclaircissements sur ce sujet.

Réponse : La vente à crédit (Taqsît) signifie que la personne vend l’objet à crédit et le remboursement se fait par paiements échelonnés. Ceci est permis conformément à la parole d’Allah le Très-Haut :

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« Ô les croyants ! Quand vous contractez une dette à échéance déterminée, mettez-la par écrit. »1
Et le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a permis la vente par as-Salm, qui est une vente avec plusieurs paiements échelonnés.


Quant au crédit que l’on connaît aujourd’hui, il fait partie des ruses pour obtenir l’intérêt. Il revêt plusieurs formes :
1- Une personne a besoin d’acheter une voiture et va voir un concessionnaire en lui exposant son besoin. Le concessionnaire n’en disposant pas, va l’acheter puis la vend à crédit, mais avec un prix plus élevé. Ceci est une ruse sans nul doute, car le concessionnaire ne l’a pas acheté pour lui-même et pas non plus avec l’intention d’être miséricordieux envers cette personne, mais seulement pour obtenir un profit. C’est comme s’il avait prêté la valeur de la voiture avec intérêt et les savants ont dit que chaque emprunt duquel résulte un profit fait partie des intérêts. C’est la finalité qui compte dans les transactions.
2- Certaines personnes ont besoin d’une maison et ne dispose pas de sa valeur. Ils vont voir un agent immobilier qui va acheter la maison, puis la leur revend à un prix plus élevé, mais payé en plusieurs fois. Ceci aussi est une ruse pour utiliser l’intérêt, car l’agent immobilier ne voulait pas de cette maison, même si elle avait coûté la moitié de son prix. Mais, il l’a acheté seulement car il était sûr d’obtenir un intérêt en revendant la maison à celui qui en avait besoin.
Et pire que cette pratique est le cas de celui qui achète une maison ou n’importe quel objet en donnant la moitié de son prix (ou le quart, ou moins encore), sans avoir de quoi compléter. Il va donc voir le vendeur pour lui expliquer cela. Le vendeur va alors verser le restant dû au propriétaire de la maison, et faire payer à l’acheteur une somme supérieure en plusieurs fois.
Il y a bien d’autres façons de ruser pour faire usage de l’intérêt. L’important est que tout ce qui vise l’intérêt fait partie de l’intérêt, même si le contrat est en apparence licite, car la ruse ne change pas la nature des choses et la ruse pour transgresser les interdits ne font que les empirer, car sont comptés les méfaits de l’interdit et ceux de la trahison. Le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit :
« Ne commettez pas ce que les juifs ont commis, en rendant licites les interdits d’Allah par les plus viles ruses. »2

· Fatwa de cheikh Otheimine
· Fatâwâ Contemporaines, pages 52 et 53
__________________
1 La Vache, v. 282.
2 Rapporté par Ibn Batta dans Ibtâl al-Hiyal (p. 24), voir al-Irwâ’ (1535).
Catégorie : Les transactions

 

 

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