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La science du Tajwîd.

Q : Quel est votre avis dans l’apprentissage du Tajwîd (règles de récitation) et son obligation ? Et ce qui vous est attribué, votre éminence, à propos de l’arrêt au « ta » dans par exemple « as-salât » ou « az-zakât », est-ce juste ?

R : Je ne vois pas d’obligation d’apprendre les règles de Tajwîd expliquées dans les livres de Tajwîd, mais je pense que cela fait partie de ce qui permet d’améliorer la lecture. 
Anas ibn Mâlik (Qu’allah soit satifait de lui) rapporte qu’il fut interrogé : « Comment était la lecture du Prophète? » Il répondit : « Avec des allongements [madd]. » Puis il récita ‘Bismillah ir-rahmân ir-rahîm’ en faisant un prolongement à ‘bismi-llah’ puis à ‘ir-rahmân’ et à ‘ir-rahîm’.


L’allongement ici est naturel (normal), il ne nécessite pas d’intention préalable, et le récit précédent montre qu’il est plus qu’une simple habitude. 
Et si on dit que la science du tajwîd est une obligation, cela impliquerait qu’un péché sera compté à la majorité des musulmans de nos jours. Et pour celui qui veut parler avec l’arabe littéraire (classique), nous disons : applique les règles de Tajwîd dans ta prononciation des ahadiths et des livres des savants, ainsi que dans ton enseignement et tes exhortations. 

Et qu’il sache que dire que c’est une obligation nécessite d’apporter une preuve afin que soit rempli le devoir envers Allah d’une chose dont on n’a aucune preuve dans le Livre d’Allah, ni dans la Sunnah du Prophète (que la prière et le salut d’Allah soient sur lui) et dans le consensus des musulmans.


Notre Shaykh ‘Abdirrahmân as-Sa’di a dit en répondant [ à une question] que le Tajwîd dont les règles sont expliquées dans les livres de Tajwîd n’est pas une obligation.


J’ai également lu une parole de Shaykh ul-Islâm ibn Taymiyyah sur le jugement du Tajwîd, page 50, volume 16 dans le Majmu’ de Ibn Qâsim : « Qu’il n’accorde pas son attention à ce que la majorité des gens ignore parmi les sciences du Coran, que ce soit dans le souci de bien prononcer les lettres, légèrement [tarqîq], avec emphase [tafkhîm], ou avec « imâlah », la prononciation du « madd » long, court ou moyen etc. Tout cela constitue un obstacle pour les cœurs, car cela empêche la compréhension voulue par le Seigneur dans Ses paroles. 
C’est ainsi que la personne est préoccupée à prononcer « a-andhartahum », elle met une « dhamma » sur le mîm de puis le fait suivre d’un « wâw » et met une kasra sur le « hâ » ou une dhamma etc. Ceci pour maintenir la mélodie et embellir la voix. » [Fin de citation]

Mais la parole que vous avez entendue selon laquelle je prononce le « tâ » comme dans « as-salât » et « az-zakât », cela est faux, car je m’arrête sur la « hâ »

  • Fatwa de cheik Otheimine

  • Tirée de son livre« Kitâb ul-‘Ilm » (Le Livre de la Science), page 170-171

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