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Doit-on subvenir aux dépenses des enfants issus de l’adultère ?

 

 

Q : Une personne nous questionne sur un terrible problème concernant la majorité de ceux qui entrent dans l’Islam.

Il s’agit des actes d’adultère qu’ils commettaient avant de se convertir.

Il s’interroge à propos du fléau de la fornication, dont très peu de nos frères et sœurs ont été épargnés. Cela a entraîné la naissance

de beaucoup d’enfants.

Donc ceux qui sont nés à la suite de telles relations, ont-ils droit à une pension que leurs pères seraient dans l'obligation de verser,

sachant qu’il n’y avait pas d’acte de mariage conclu entre les parents ?

R : Concernant ceux qui ont eu des rapports, alors qu’ils n'étaient pas musulmans, s’ils sont convaincus que cette union a été conclue

suite à un acte qu’ils estiment authentique, même si légalement (au regard de l’islam) cet acte est nul, les enfants sont affiliés à

l’homme.

Par exemple : Un individu, non-musulman, a convenu avec une femme d’être son mari. Elle a accepté, et ils considéraient cela

comme un acte de mariage. Puis, ils se sont convertis. Dans ce cas-là, nous disons qu’ils sont mariés, et qu'il est inutile de renouveler

l’acte. Les enfants qu’ils ont eus leur sont affiliés. Sauf si elle ne peut être une épouse (légale) au regard de l’islam. Comme le cas de

celui, qui, par exemple, était (à l'origine) mazdéen (majûs, adorateur du feu) et qui avait épousé sa sœur – car les mazdéens

permettent les mariages illégaux –, donc s’il a épousé sa sœur lorsqu'il n'était pas musulman, puis s'est converti, et elle aussi, il

devient impératif qu’ils se séparent, parce qu’à ce moment-là elle ne lui est plus licite.

Quant aux personnes que tu as décrites, nous leur disons : si vous croyiez que votre situation avec ces femmes était une situation de

mariage officiel, ce n'est donc pas [considéré comme] un cas d’adultère, et les enfants sont les vôtres.

Et si vous pensiez que vous étiez dans l’adultère, mais vous considériez [tout de même] ces enfants, avant votre conversion, comme

étant les vôtres, ils le restent alors au moment ou vous devenez musulmans, tant qu’il n’y a personne pour le contester. Et si vous ne

les considériez pas comme étant vos enfants, alors ils ne pourront pas être considérés comme les vôtres (après votre conversion).

Pour ce qui est du versement de la pension, cela dépend de la manière dont on les considère : si nous décrétons que ce sont leurs

enfants, le versement de la pension est obligatoire. Dans le cas contraire, cela ne leur est pas imposé.

Fatwa de cheikh Mohammed Ibn Othaymin
Liqâ al-bâb al-maftûh, t.63, p.75.

 

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