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L’ASSEMBLAGE DU CORAN PAR ABOU BAKR

En Introduction

 

La religion musulmane est fondée sur le Message transmis par Allah l'Unique au Prophète Mohammad (Que la Bénédiction et le Salut de Allah soient sur lui) ; elle stipule que Allah (Qu'il soit glorifié) a décidé, dans Sa Science aussi ancienne que Lui, que le Message transmis au dernier des prophètes resterait valide jusqu'à la fin des temps et dans le monde entier. La conservation de ce message, le Saint Coran, n'a pas été confiée aux seuls humains, mais nous savons d'ores et déjà que Allah s'en est chargé, et que Sa Volonté va s'accomplir par l'intermédiaire des Hommes ! Allah Le Très Haut a dit : "C'est Nous Qui t'avons révélé "le Rappel édifiant", et Nous veillerons, certes, à son intégrité." (S15/V9).

Cette Volonté divine va s'accomplir à travers les ordres et directives de Allah (Gloire à Lui), et de Son Messager, qui seront transmis aux fidèles, à propos de la relation qu'ils doivent entretenir avec le Livre révélé.

La préservation du texte révélé s'est accomplie grâce à deux moyens : l'écriture et la mémoire. Dans le Saint Coran, Allah, Le Miséricordieux, fait l'éloge de l'écriture et de la lecture. Il dit :

"Lis, au Nom de ton Seigneur Qui a créé,

II a créé l'Homme d'un caillot accroché !

Lis, car ton Seigneur est Le plus Généreux,

Qui a enseigné au moyen de la plume..." (S96/V1-5).

 

Le Prophète Mohammad (Que la Bénédiction et le Salut de Allah soient sur lui) a ainsi compris l'importance de l'écriture ; mais celle-ci n'était connue que de quelques-uns de ses concitoyens. Le Prophète (Que la Bénédiction et le Salut de Allah soient sur lui) chargea donc ceux de ses Compagnons qui savaient lire et écrire, de prendre note des versets transmis. C'était une chose importante, mais il était également important que la majorité des musulmans apprennent à lire et à écrire : or, il se fait qu'au moment de la bataille de Badr, certains Arabes mecquois furent faits prisonniers par les musulmans, et parmi eux se trouvaient des hommes lettrés. Le Prophète (Que la Bénédiction et le Salut de Allah soient sur lui) leur offrit la possibilité d'être libérés, lorsqu'ils auraient appris à lire et à écrire à un certain nombre de musulmans.

Le Prophète (Que la Bénédiction et le Salut de Allah soient sur lui) recevait la révélation par fragments ; il ne lui était révélé que quelques versets à la fois, qu'il transmettait alors aux musulmans. En plus, il a chargé officiellement des Compagnons de prendre note de tous les versets révélés : ce sont ceux qu'on appelle les écrivains de la révélation (kouttâb al wahy). Chaque fois que le Prophète de Allah (Que la Bénédiction et le Salut de Allah soient sur lui) transmettait les versets nouvellement révélés, il précisait aux écrivains à quel endroit du texte ils devaient prendre place, par rapport aux versets déjà connus. Cette organisation du texte ne venait pas de lui, mais d'une prescription divine.

Les écrivains de la révélation étaient Zaïd Ibn Thâbit, assisté de 'Abd-Allâh Ibn Mass'oûd, 'Abd-Allah Ibn Az-Zoubaïr, Oubaï Ibn Ka'b, 'Alî Ibn Abî Tâlib, Thâbit Ibn Qaïss, etc.

Cette conservation du texte voulue par Allah le Tout-Puissant allait s'accomplir à travers d'autres comportements des musul­mans : les pratiques cultuelles.

Afin d'apprendre à mieux utiliser les sources de leur foi, les musulmans apprirent le Coran par cœur. Les mérites de ceux qui ont étudié tout le Coran par cœur ont été vantés par Allah (dans plusieurs passages du Coran), et par le Prophète (Que la Bénédiction et le Salut de Allah soient sur lui) qui a dit : "Le meilleur d'entre vous, c'est celui qui apprend le Coran et le fait apprendre aux autres."

De même, la prière est le lien entre le croyant et son Créateur;

or, dans la prière, il faut réciter des passages du Coran : donc, tous les musulmans doivent apprendre au moins une partie de la Parole de Allah. Ainsi, de génération en génération, la commu­nauté musulmane a préservé le Saint Coran. Le rôle de la première génération fut de la plus haute importance dans cette démarche.

La conservation par écrit du texte coranique par Aboû Bakr

Après la mort du Prophète (Que la Bénédiction et le Salut de Allah soient sur lui), on disposait d'une copie complète du Coran. Cet exemplaire était inscrit sur des sortes de fiches, faites d'omoplates de chameaux, de feuilles sèches de palmiers, de pierres taillées, ou encore de parchemins.

Notons par la même occasion que le calife Aboû Bakr faisait partie des Compagnons réputés pour leur connaissance du Coran:

la preuve en est que le Prophète (Que la Bénédiction et le Salut de Allah soient sur lui) l'avait désigné pour diriger les musul­mans dans la prière. Le Messager de Allah (Que la Bénédiction et le Salut de Allah soient sur lui) a dit : "C'est celui qui connaît le mieux le Livre de Allah, qui guide les gens (dans la prière) ! " (IBN KATHIR)

Donc le calife Aboû Bakr (Que Allah soit satisfait de lui) prit la décision d'assembler la Parole de Allah. Cette décision fit suite aux guerres que les musulmans menèrent contre les imposteurs et leurs alliés : Zaïd Ibn Thâbit (Que Allah soit satisfait de lui) a raconté qu'Aboû Bakr le convoqua, après avoir mis fin à la révolte d'Al Yamâma. Quand je me suis présenté, a-t-il dit, j'y ai trouvé 'Omar Ibn Al Khattâb (Que Allah soit satisfait de lui). Aboû Bakr me dit : "II y a eu beaucoup de tués parmi les qourra le jour d'Al Yamâma, et je crains que cela n'arrive dans d'autres lieux où les musulmans se battent : parmi eux, il y a des Compagnons qui mémorisent la totalité du Coran (al qourra'), et on risque de voir une partie du Coran se perdre s'ils disparais­sent ; je considère qu'il serait mieux d'assembler le Coran, et de le réécrire. A 'Omar, qui m'a suggéré cette initiative, j'ai demandé comment je pourrais faire quelque chose que le Messager de Allah (Que la Bénédiction et le Salut de Allah soient sur lui) n'a pas faite, et 'Omar m'a répondu : "Par Allah, je jure qu'il vaut mieux l'assembler !", et il n'a eu de cesse de chercher à me convaincre, jusqu'à ce que Allah m'eut amené à comprendre la nécessité d'un tel acte, et à en devenir convaincu. Je me suis donc rallié à l'avis de 'Omar !"

Zaïd continua de raconter : '"Omar était assis et ne disait toujours rien ! Et Aboû Bakr continua : "Tu es un homme jeune et plein de sagesse, et nous avons confiance en toi, car tu as fait partie de ceux qui écrivaient la Révélation au temps du Prophète de Allah (Que la Bénédiction et le Salut de Allah soient sur lui). (C'est pour cela que je te charge) de rassembler le Coran, et de rechercher ceux qui en ont connaissance." Zaïd dit : "Par Allah! Ce qu'il me chargeait d'accomplir était plus lourd pour moi, que s'il m'avait demandé de déplacer les montagnes ! Alors j'ai demandé à Aboû Bakr et à 'Omar : "Comment vous permettez-vous de faire quelque chose que le Messager de Allah n'a pas accompli ? !" Alors Aboû Bakr me répondit : "Je jure au Nom de Allah, que cela est meilleur !" Zaïd dit : "Je n'ai pas cessé de refuser cette offre, ainsi que l'initiative ; quant à eux, ils continuèrent à me convaincre, jusqu'à ce que Allah m'eût guidé pour comprendre la nécessité d'une telle initiative ! Alors j'ai commencé à assembler les textes qui étaient rédigés par fragments sur divers matériaux, et je me suis adressé aux différents qourrâ' parmi les Compagnons, jusqu'à ce que je trouve les deux versets qui me manquaient de la Sourate at-tawba (le Repentir, Sourate 9), auprès de Khouzaïma Ibn Thâbit. Puis j'ai transmis les feuillets entiers à Aboû Bakr, chez qui ils ont été conservés jusqu'à sa mort. Ils furent ensuite conservés chez Hafsa, la fille de 'Omar Ibn Al Khattâb et épouse du Prophète de Allah (Que Allah soit satisfait d'elle)". (Rapporté par BOUKHARI)

Aboû Bakr fut le premier à appeler la copie du Coran :

moushaf. (Cité par SOUYOUTI)

Quelques informations se rapportant aux commentaires du Coran faits par Aboû Bakr

On rapporté que l'on a interrogé Aboû Bakr au sujet de la Parole de Allah : "Ils te demandent ce qui a été décrété au sujet d'al kalala"..." (S4/V176), il répondit : "Je vais vous dire mon opinion à ce sujet. Si cela est juste, ce n'est que par la grâce de Allah que j'y suis parvenu, et si je me trompe, cela vient du Diable ! Je pense qu'il s'agit du cas (en matière de partage de l'héritage), où le parent et l'enfant sont morts, et où la question est de savoir à qui l'héritage revient de droit."

Lorsque 'Omar a été investi, il a gardé cette explication comme base juridique à ce sujet, en disant : "Je serais gêné de changer un jugement établi par Aboû Bakr. (Rapporté par AL BAIHAQI)

Amir Ibn Sa'd Al Bajii a rapporté qu'Aboû Bakr a dit, au sujet de la Parole de Allah : "A ceux qui agissent en bien est réservée la meilleure (récompense) et même davantage..." (S10/V26), que cette meilleure récompense et même davantage, "c'est le fait de voir la Face de Allah (Qu'il soit loué)". (Rapporté par IBN JARIR)

On rapporté qu'Aboû Bakr (Que Allah soit satisfait de lui) a dit, concernant la Parole de Allah "Ceux qui disent : "Notre Seigneur est Allah" et qui ensuite se tiennent sur le droit chemin..." (S46/V13), qu'il s'agit de personnes qui l'ont dit et qui s'y sont maintenus jusqu'à la mort : ceux-là font partie de ceux qui étaient droit et justes ! " (Rapporté par IBN JARIR)

 

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